Le harcèlement psychologique au travail peut prendre plusieurs formes : harcèlement sexuel ou discriminatoire, cyberharcèlement, etc. Le harcèlement psychologique se manifeste par des actes, des gestes ou des comportements vexatoires et hostiles, répétés et persistants, à l’encontre d’une ou de plusieurs personnes, portant atteinte à leur dignité ou à leur intégrité et qui, en fin de compte, créent un environnement de travail hostile.
Le harcèlement psychologique peut survenir dans tous les secteurs de l’organisation, entre tous ses membres, sans égards à la situation hiérarchique. Il peut aussi être le fait d’une personne non salariée de l’organisation, un sous-traitant, un client ou un consultant, par exemple.
Une étude de Statistique Canada sur le harcèlement en milieu de travail a révélé que près d’une femme sur cinq avait déclaré avoir été victime de harcèlement dans ce contexte, et que cela « était associé à de plus faibles niveaux de bien-être en milieu de travail et de bien-être personnel ». Globalement, les salariés victimes de harcèlement affichaient une « moins bonne santé générale et mentale, des niveaux supérieurs de stress déclaré, de même qu’une perception moins positive de l’avenir ».
Les employeurs doivent être attentifs à la manière dont le lieu de travail peut contribuer à la bonne ou à la mauvaise santé mentale des employés et agir promptement et efficacement. Des chercheurs de l’Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, à ce titre, ont cerné 13 facteurs de risques psychosociaux en s’appuyant sur des études et données existantes, des textes législatifs et la jurisprudence.
Les 13 facteurs, « qui ont une incidence sur la santé de l’organisation, la santé des employés et la santé financière, y compris sur la façon dont le travail est effectué et le contexte dans lequel celui-ci s’effectue », décrits plus en détail sur le site du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST), sont les suivants :
Ces facteurs sont pertinents pour les organisations de toute taille et de tout secteur d’activité. La gestion efficace de ces facteurs pourra aider à créer un climat général de travail apaisé, influencer positivement l’état d’esprit des employés et contribuer à la prévention du harcèlement psychologique, qui représente une grave menace pour la santé psychologique du personnel.
Utilisez l’affiche En route vers un milieu de travail libre de harcèlement psychologique, ci-dessous, pour garder en tête les 13 facteurs de risques psychosociaux.
Ces facteurs sont également clairement expliqués sur le site Protégeons la santé mentale au travail, une ressource qui offre des outils destinés aux gestionnaires dans le but d’appuyer et de préserver la santé et la sécurité psychologiques au travail. Enfin, notons que les facteurs de risques psychosociaux ont aussi été adoptés par la norme CSA Z1003-13 (R2018) Santé et sécurité psychologiques en milieu de travail - Prévention, promotion et lignes directrices pour une mise en œuvre par étapes, qui est disponible sans frais.
Références
CNESST, Le harcèlement psychologique ou sexuel au travail, [En ligne], 2021. www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/prevention-securite/milieu-travail-sain/harcelement-au-travail/harcelement-psychologique-sexuel-au-travail
INSPQ, Harcèlement psychologique au travail, [En ligne], 2021. www.inspq.qc.ca/risques-psychosociaux-du-travail-et-promotion-de-la-sante-des-travailleursl/harcelement-psychologique-au-travail.
Note : Cet article du Centre patronal SST a été rendu possible grâce à une subvention de la CNESST, dans le cadre du Programme d’aide au respect des normes touchant le harcèlement psychologique ou sexuel au travail.