Révisé en février 2015
La santé et sécurité ne se délègue pas à une seule personne. Tout le monde a un rôle à jouer dans la prévention des risques professionnels. Chacun à son niveau, du dirigeant aux employés, doit participer à la santé-sécurité et devenir un acteur du changement désiré.
Atteindre l’excellence en santé-sécurité n’est pas l’affaire d’une seule personne. Dans cet esprit, le leadership doit être partagé, de façon à ce que chaque membre de l’organisation puisse contribuer au succès de la démarche en prévention, soit de la direction, en passant par les gestionnaires, jusqu’aux employés.
Il revient d’abord, à la direction, de prendre le leadership de la santé-sécurité et de démontrer son engagement en ce sens. Évidemment, le soutien du dirigeant, comme des gestionnaires, doit être visible et se traduire par des faits et des actes. S’investir, c’est aller bien au-delà d’une intention… C’est aussi démontrer, sur le terrain, que cet engagement correspond à une réalité concrète.
Ainsi, la direction définit les orientations et des objectifs clairs, tout en accordant une marge de manœuvre aux équipes responsables. Mais il y a encore du chemin à parcourir car, malheureusement, dans certaines entreprises, on commet encore l’erreur de déléguer des responsabilités sans allouer les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à la réalisation des actions.
Les superviseurs, de leur côté, doivent passer en mode coach en faisant preuve d’écoute, en communiquant ouvertement, en soulignant les initiatives sécuritaires des employés et en les faisant participer à des projets SST. Mais, pour y arriver, ils doivent d’abord sentir qu’ils ont l’appui de la direction. Dire à un superviseur qu’il faut s’occuper de la sécurité, sans plus de précisions, ne suffit pas. Il est important de clarifier ce que l’entreprise attend de lui exactement : mener des inspections? réaliser des enquêtes et des analyses d’accident? Quel rôle doit-il jouer dans le suivi des mesures préventives? À qui doit-il s’adresser pour régler les problèmes de santé-sécurité qu’il ne peut résoudre seul?
Que dire de l’importance du rôle du comité de santé-sécurité (CSS) comme mécanisme de participation, pour faire avancer la cause SST au sein de l’entreprise? Bien orchestré, son rôle lui permet d’émettre des recommandations sur les actions à prendre, pour réduire les accidents et mettre en place des moyens de prévention.
Les employés doivent également être proactifs en santé-sécurité. Par exemple, en matière d’identification des dangers, ils doivent se poser les questions suivantes avant de commencer leur quart de travail : y a-t-il quelque chose de différent par rapport à hier, à mon poste de travail? Qu’est-ce qui a changé? Est-ce susceptible de générer un risque?
Puis, il faut donner l’exemple. Les comportements des employés sont directement influencés par ceux de l’employeur. C’est du donnant-donnant. Quelle image projette-t-on quand les personnes chargées de faire respecter une norme ne la respectent pas elles-mêmes?
Aussi, à cause du facteur temps, de la pression tant interne qu’externe, on tolère parfois, voire même valorise la prise de risques pour aller plus vite. Or la santé-sécurité doit devenir une façon de penser, d’agir et de vivre, comme un réflexe qu’on développe et qui perdure au fil du temps.
Le chemin qui mène au sommet peut parfois paraître long et difficile. En santé-sécurité, il faut rivaliser d’ingéniosité et constamment se renouveler, afin de mobiliser tous les acteurs vers des pratiques de prévention exemplaires. Que l’engouement pour la SST se transmette à tous les paliers d’une organisation, afin que tout le personnel participe à l’élimination des accidents, voilà le rêve de bien des entreprises! Dirigeant, superviseur, membre du comité SST, employé, êtes-vous prêt à relever le défi?
