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Prévention et sécurité

À qui s’adressent les systèmes de gestion en SST?
Publié le: 13/03/2019

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Présents dans de multiples entreprises, les normes de système de gestion de la santé et de la sécurité au travail (SGSST), bien que souvent perçues comme complexes, s’avèrent un modèle sur lequel toutes les entreprises, petites, moyennes ou grandes, peuvent se baser pour améliorer la gestion de la SST et s’assurer d’une prise en charge efficace des responsabilités au sein de l’organisation. Mais qu’est-ce au juste qu’un SGSST et comment peut-il nous aider?

Principes et buts d’un SGSST

Le but premier d’un SGSST est d’organiser et de structurer la prévention, de façon systématique, dans l’organisation. Il est important de préciser que les SGSST n’incluent pas la gestion des réclamations pour lésion professionnelle ni la gestion financière de la SST.

Pour y arriver, deux grands principes constituent l’assise de tout système de gestion, soit :

1. L’amélioration continue par la pérennité des activités de SST :

L’amélioration continue n’exige pas de tout faire en même temps, mais bien de s’assurer que ce qui est mis en place va se poursuivre dans le temps et qu’un suivi régulier sera effectué, afin de mesurer les résultats et d’apporter des améliorations, au besoin. Une haute performance en SST ne s’acquiert pas instantanément; elle est le fruit de l’amélioration progressive de nos façons de faire.

2. Le partage des responsabilités entre tous et l’imputabilité de chacun, en regard de ses responsabilités.

La responsabilité de la santé et sécurité au travail ne repose pas sur les épaules d’une seule personne; c’est l’affaire de tous. Cela signifie que chacun doit avoir des responsabilités bien définies en SST et ce, du haut dirigeant au travailleur sans oublier le responsable des achats, les techniciens, le responsable des laboratoires, etc. Ce principe sous-tend la nécessité d’impliquer et de faire participer les employés à chacune des étapes du processus.

Les principaux éléments d’un SGSST sont l’identification des dangers et la gestion des risques présents dans l’organisation ainsi que l’identification des obligations légales et autres exigences auxquelles elle est assujettie. Mentionnons que ces deux éléments contribuent aussi grandement à la rencontre du devoir de prévoyance de la diligence raisonnable en SST.

Connaître l’environnement de travail

Le niveau d’avancement en matière de SST diffère d’une entreprise à l’autre et même souvent, d’un secteur ou d’une division à l’autre dans les grandes entreprises. Il va sans dire que les efforts requis pour la mise en place d’un SGSST ou d’éléments d’un SGSST varient pour chacune d’elles.

L’environnement de travail, c’est aussi les dangers et les risques auxquels sont exposés les employés (matériaux et produits utilisés, type de procédés et d’opérations, équipements et outils, données d’hygiène, etc.)

Les accidents/incidents récurrents ou avec conséquences (lésion, dommages, etc.), les lieux des tâches et activités lors de la survenance de ces accidents/incidents, les obligations légales auxquelles l’entreprise est assujettie, sont tous des facteurs à identifier avant de prendre une décision relative à la priorisation des actions à entreprendre.

Choisir ses priorités et fixer des objectifs réalistes

Une analyse de risques complète est certes souhaitable, mais soyons réalistes! Une telle analyse demande du temps, des ressources, le recours à des spécialistes lors de la modification d’équipements ou de l’élimination de certains contaminants par exemple et génère des coûts qui ne sont pas à la portée de toutes les PME. Il est préférable d’adopter une stratégie ciblant les besoins les plus urgents de votre entreprise et de fixer des objectifs atteignables.

Ainsi l’objectif pourrait être de procéder à l’analyse de risques d’un type d’équipement particulier (exemple : les presses plieuses) ou de vos espaces clos. Après l’analyse de risque, il faut identifier et mettre en place les mesures de prévention et d’atténuation. À ce chapitre, plusieurs actions peuvent être entreprises pour diminuer le risque. Il est préférable d’identifier et d’intégrer toutes les mesures de prévention et d’atténuation pour une situation donnée; cela permet de mettre en place un processus d’amélioration continue en ciblant les projets et en procédant de façon progressive.

Et pour ce qui est de la certification…

La certification est une reconnaissance officielle, par un organisme indépendant et dûment accrédité, de la conformité du système mis en place avec les exigences de la norme choisie. Elle montre aux clients et aux autorités gouvernementales qu’une vérification indépendante a permis de confirmer l’engagement proactif de l’organisation en matière de SST et d’environnement, selon le cas. Elle peut aussi rehausser l’image institutionnelle.

Cependant, vous pouvez mettre en place un SGSST sans obtenir sa certification à une norme. Cela permet, surtout pour les PME, de réduire la taille du système, d’y apporter plus de souplesse, de faciliter la participation des employés par leur implication et leur consultation directe, de réduire les coûts du système et d’améliorer sa performance SST avec moins de ressources dédiées au SGSST.

Conclusion

Les entreprises de toute taille et de toute nature peuvent s’inspirer des normes portant sur les SGSST pour structurer, organiser et suivre leurs activités de SST. Elles pourront alors bénéficier des avantages d’un SGSST notamment :

  • encadrer la SST et définir les façons de procéder;
  • systématiser les actions en prévention;
  • assurer la pérennité des pratiques;
  • redynamiser la prévention en milieu de travail;
  • réduire le nombre d’accidents/incidents;
  • faire preuve de diligence raisonnable.
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