Les protecteurs individuels contre le bruit sont parfois utilisés en complément des moyens de prévention collective contre les nuisances sonores. L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) a récemment publié une étude à cet effet.
La protection individuelle contre le bruit est parfois requise en complément des moyens de protection collective, car elle contribue à réduire l’exposition des employés. L’INRS a décidé d’évaluer l’efficacité des protecteurs auditifs de 4 systèmes commerciaux fréquemment utilisés. Des écouteurs et divers types de bouchons d’oreille ont été testés, puis comparés entre eux. Les atténuations obtenues ont été mesurées en dB (décibel). Selon le type de système étudié, certains résultats se sont avérés plus décevants que d’autres.
Dépendant des protecteurs, les valeurs moyennes et les écarts-types obtenus ont varié passablement. À titre d’exemple, l’écart entre certains protecteurs se situait entre 2 et 7 dB, ce qui peut avoir un impact sur la protection réelle d’un travailleur. À cela s’ajoute que le résultat individuel peut aussi différer d’une personne à l’autre de plusieurs dB, en raison de divers facteurs. La vigilance s’impose donc! La réduction du bruit à la source aura toujours plus d’impact que la protection individuelle.
Au Québec, de récentes statistiques sur les maladies professionnelles démontrent une augmentation des troubles de l’oreille depuis 2005-2007. Selon cette étude, pour les années 2009-2011, ils représentaient même 76,1 % des cas de maladies professionnelles acceptées, dont la tendance est à la hausse alors que les accidents du travail diminuent.