La saison de la grippe a pris son envol et les autorités sanitaires s’attendent à ce que le pic survienne de la fin janvier à la mi-février. Cette année, la souche prépondérante est la A(H1N1), ce qui cause bien des inquiétudes à ceux qui se souviennent de l’année 2009. Sont elles fondées? Avant de parler de pandémie, définissons l’influenza.
L’influenza (ou la grippe saisonnière) est une maladie respiratoire infectieuse courante qui se développe, d’abord, dans le nez et la gorge. L’influenza commence habituellement par l’apparition soudaine de maux de tête, de gorge et de douleurs musculaires. La plupart des gens en bonne santé se rétablissent en une semaine. Cependant, certaines personnes sont plus à risque de développer des complications très sérieuses. Elles pourront même en décéder.
Le virus de l’influenza est contagieux. Il se transmet par des gouttelettes respiratoires projetées par des personnes infectées qui toussent, éternuent ou parlent. Il se propage aussi par contact direct avec des objets contaminés (téléphones, claviers, poignées de portes, rampes, etc.), en serrant une main souillée, puis en portant sa main contaminée au visage. Il est donc facile de le transmettre.
Les virus de la grippe changent continuellement. Les dernières semaines, la majorité des cas recensés au Québec appartiennent à la souche A(H1N1). On se souviendra que la souche du virus H1N1 a été identifiée, pour la première fois, en 2009. Elle avait causé une pandémie à l’échelle planétaire. À l’époque, on avait même surnommé cette affection « grippe porcine » ou « influenza porcine », car on croyait que la souche du virus était composée de gènes apparentés à ceux du virus causant la grippe chez les porcs. Nous savons maintenant que le virus grippal H1N1 est composé de gènes issus de différents virus grippaux qui circulent parmi les espèces porcines, aviaires et humaines. Or, pour la première fois depuis 2009, le H1N1 est le type d’influenza le plus répandu au Québec.
Selon le directeur national de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda, la vaccination annuelle constitue le meilleur moyen de protection contre la grippe et ses complications.
La composition du vaccin contre la grippe est revue chaque année afin d’y inclure les souches de virus qui devraient circuler le plus pendant la saison de la grippe. Fort heureusement, le vaccin antigrippal saisonnier 2013-2014, actuellement distribué, contient des souches de H3N2, de l’influenza B et de H1N1. Les experts ont donc vu juste lorsqu’ils l’ont élaboré!
L’activité grippale est tout à fait habituelle au Québec. Selon le Dr Arruda, il n’y a pas lieu de parler de pandémie. « Quand on parle de pandémie, on parle d’un nouveau virus qui n’avait jamais été présent dans le monde […] parce que la population est non immunisée ou vierge vis-à-vis ce virus-là, il peut entraîner des cas plus sévères […] C’est ce qu’on a vécu en 20091. »
Malgré que la situation actuelle soit bien contrôlée, vous aimeriez peut-être revoir certaines informations à ce sujet, tel que notre article Pandémie de grippe : l’importance d’être préparé.
Le meilleur remède pour demeurer en santé et prévenir la transmission de la grippe consiste à rappeler, au personnel, les consignes qui suivent.