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Prévention et sécurité

L’ergonomie : une solution pour réduire les risques de maux de dos
Publié le: 23/01/2017

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Avant de parler des précautions, il faut bien cerner ce qui cause les maux de dos. À partir des connaissances scientifiques et des constatations faites en milieux de travail, il semblerait bien que les principales causes sont l’exécution incorrecte de divers mouvements, les mauvaises positions, l’embonpoint, la sédentarité, les accidents et les traumatismes, ainsi que certaines conditions personnelles.

Plus qu’une question de posture

Pour commencer, chacun devrait prendre un soin jaloux de son dos. Pour cela, on devrait tenter de garder une bonne forme physique ainsi qu’adopter de bonnes postures de travail.

La bonne posture est un facteur tant de l’individu, de l’organisation du travail, que de la méthode de travail utilisée par l’employé. Il serait bon, à ce moment-ci, de se demander quels sont les éléments de travail qui entraînent de mauvaises postures. Les dimensions et la disposition du poste de travail sont certes des éléments déterminants. Par exemple, un plan de travail trop bas forcera l’employé à se pencher pour exécuter son travail alors qu’il pourrait tout aussi bien le faire dans une position droite. Il en va de même si un objet est hors de la zone d’atteinte normale de l’employé.

Les efforts à exercer lors de levage d’une charge lourde pourront avoir des effets négatifs sur la colonne vertébrale de l’employé s’il n’utilise pas une bonne méthode de levage ou l’équipement adéquat. D’autre part, il est possible que, lors d’un travail de précision, un niveau d’éclairement insuffisant soit compensé en rapprochant les yeux de la tâche. On observera alors un mouvement de flexion du dos (mauvaise posture).

Et la douleur s’ensuit

L’immobilité de la posture dans un poste de travail engendre des malaises et douleurs aux muscles du dos, du cou ou des autres membres. C’est ce qu’on appelle un travail statique. Ce type de travail est caractérisé par une contraction musculaire constante, ce qui signifie qu’il ne se produit pas de mouvement des fibres musculaires, diminuant du même coup l’apport de sang vers le muscle. Résultat : de la fatigue et, éventuellement, des douleurs. Si vous demeurez sceptique, essayez ceci : prenez un objet de deux kilos dans votre main, étirez votre bras devant vous et ne le bougez pas pendant quelques minutes. La fatigue, voire la douleur, apparaîtra rapidement!

Comme on peut le constater, la conception du poste de travail semble à l’origine de plusieurs cas de mauvaises postures. Pour remédier en tout ou en partie à ces problèmes, on aura recours à certains principes d’ergonomie.

On retrouve essentiellement deux types d’ergonomie : de conception et de correction. Le premier s’applique lors de la conception d’une nouvelle usine, d’un poste de travail, d’une machine ou d’un outil. L’ergonomie de correction, la plus courante dans nos milieux de travail, est appliquée sur des postes existants.

La posture

Il faut d’abord choisir la posture la plus appropriée selon la tâche à réaliser. On se posera alors la question suivante : assis ou debout? Plusieurs critères entrent en ligne de compte dans le choix de la posture, soit la nature du poste, le poids des charges à manipuler, l’aménagement physique du poste et le nombre de déplacements exigés par la tâche.

La posture assise assure une plus grande stabilité et nécessite une faible dépense énergétique. Lorsque la mobilité de l’employé est essentielle à son travail, on opte pour la posture debout. Cette posture permet également d’élargir la zone d’atteinte de l’opérateur en plus de l’avantager lors de travaux demandant une certaine force physique.

Le plan de travail

Une fois la posture choisie, on doit déterminer les dimensions idéales du poste de travail. La hauteur du plan de travail est, quant à elle, fonction de la posture retenue. Pour le travail assis – de façon typique -, on ajustera la hauteur du plan de travail de façon à ce que l’angle entre le bras et l’avant-bras de l’opérateur soit de 90 degrés. Dans le cas du travail en position debout, la hauteur du plan de travail sera en fonction du type de travail, et particulièrement en fonction du niveau de précision que requiert la tâche. Dans ce contexte, on devra particulièrement être attentif.

Il est souhaitable que la hauteur du plan de travail soit ajustable pour s’adapter à la taille de l’employé ainsi qu’au type de travail exécuté. Il faut également porter attention à l’aire de travail, la zone de manipulation devant être limitée par la distance maximale atteignable par les membres supérieurs.

Savoir s’adapter

Nous n’avons passé en revue que quelques principes d’ergonomie. Il est cependant important de retenir que même une posture confortable ne peut être maintenue heure après heure. Il faut pouvoir changer de position, avoir des moments de repos et éviter le plus possible le travail statique.

En appliquant certains principes d’ergonomie avec discernement, on peut espérer une diminution des maux de dos en plus d’une augmentation de la productivité.

 

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