Bon nombre de travailleurs de divers secteurs d’activité sont exposés à des risques biologiques. En 2014, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a accepté environ 1200 réclamations pour des maladies infectieuses et parasitaires. Elle a accordé 8748 retraits préventifs à des travailleuses enceintes et qui allaitaient pour éviter qu’elles soient exposées à des agresseurs biologiques.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) oblige les employeurs d’assurer la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, dans ce cas-ci, infectieuses et parasitaires, par des mesures concrètes.
Selon l’article 51 de la LSST, l’employeur doit « prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité et l’intégrité physique du travailleur », incluant notamment :
3° s’assurer que l’organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires et ne portent pas atteinte à la santé du travailleur;
5° utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur;
9° informer adéquatement le travailleur sur les risques reliés à son travail et lui assurer la formation, l’entraînement et la supervision appropriés afin de faire en sorte que le travailleur ait l’habileté et les connaissances requises pour accomplir de façon sécuritaire le travail qui lui est confié;
11° s’assurer que le travailleur, à l’occasion de son travail, utilise les moyens et équipements de protection individuels choisis par le comité de santé et de sécurité de l’établissement.
À ce sujet, la CSST a élaboré, il y a plusieurs années, un très bon guide de gestion des risques biologiques pour aider les employeurs à élaborer leur programme de prévention. Voici un exemple de la démarche spécifiée à la page 11.
De plus, l’employeur a des obligations à l’égard des matières infectieuses présentant un danger biologique en vertu du Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). Cette classe de danger réfère aux microorganismes, aux acides nucléiques ou aux protéines qui provoquent de l’infection1.
La vaccination est un moyen très efficace pour prévenir les maladies infectieuses au travail. Le Guide canadien d’immunisation de l’Agence de la santé publique du Canada recommande certains vaccins en raison des risques liés à l’emploi pour les travailleurs du domaine de la santé, des laboratoires, des services de garde à l’enfance et des établissements d’enseignement, exposés à des animaux ou à des matières animales, des organismes humanitaires, des services de police, d’urgence et correctionnels.
Voici, à titre d’exemple, les principales vaccinations professionnelles2 :