Les risques de chutes dans les milieux de travail sont bel et bien présents, et non seulement dans le secteur de la construction. Il faut donc agir pour les prévenir! En 2012, des 85 523 accidents du travail survenus, 12 241 étaient reliés à des chutes. De ce nombre, 3 998 se sont produites à un niveau inférieur et ont entraînés des réclamations à la CSST.
Un programme de prévention des chutes peut-il faire une différence dans votre milieu? Afin de déterminer si cela peut s’appliquer chez vous, demandez-vous si, à travers le travail confié à vos employés, des circonstances pourraient provoquer une chute.
Pour chacune de ces activités, il est pertinent d’analyser si le travail pourrait être effectué à partir du sol.
En entreprise, il est possible d’installer des structures permanentes donnant accès aux zones de travail en hauteur. En effet, plates-formes, passerelles, escaliers et garde-corps fixes ou portatifs représentent des moyens efficaces pour éliminer les risques de chute. Pour en savoir davantage, consultez le Manuel de santé et sécurité de l’industrie de la construction, de l’Association ontarienne de la sécurité dans la construction. Il contient une section très détaillée sur la protection individuelle contre les chutes.
Si des mesures permanentes ne peuvent être établies, des mesures temporaires pourraient être envisagées; leur choix dépendra de la nature du travail et de la hauteur de l’intervention. Parmi les mesures temporaires, mentionnons les harnais de sécurité et toute la gamme d’équipements complémentaires, comme les points d’attache du cordon d’assujettissement, le cordon et les mécanismes d’amortissement, les enrouleurs, les dérouleurs, etc.
L’objectif de ces équipements est d’atténuer l’effet d’une chute de hauteur, ou de restreindre l’accès aux zones à risque de chutes. Un autre point essentiel à inclure dans votre programme de prévention des chutes consiste à prévoir un plan de sauvetage. Comme le temps est compté pour intervenir et décrocher un travailleur qui chute et se retrouve suspendu dans les airs par son harnais, le plan d’intervention doit être prêt et connu. Il doit avoir été testé et approuvé.
Voilà autant de situations qui exigent une analyse de risques, un choix d’équipements de protection, la formation du personnel et la supervision des travailleurs. Comment, en tant que gestionnaire ou contremaître, s’y retrouver et, surtout, s’assurer d’offrir des conditions sécuritaires? Comme le dit si bien Guy Sabourin1 : « On ne peut tout simplement pas appliquer mécaniquement les mêmes méthodes de protection à l’ensemble des milieux de travail parce que les contextes varient trop. Chaque milieu a ses particularités, ses besoins, ses défis ». Depuis 2011, les responsables SST, les gestionnaires et les contremaîtres doivent tenir compte d’au moins 13 normes CSA dans la série Z259, sur la protection des chutes.