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Prévention et sécurité

Les cobots : en quoi cela consiste?
Publié le: 02/11/2017

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Par Kathleen Côté, CRHA, PSAC/CRSP

 

Les dernières percées en robotique ont permis la création et le développement de robots collaboratifs qui partagent dorénavant l’espace de travail d’un opérateur. En effet, il ne s’agit plus ici d’un robot industriel conventionnel qui est cloisonné par une barrière physique pour éviter tout risque d’accident et protéger l’opérateur. On parle plutôt d’un robot qui a été conçu pour effectuer une tâche en collaboration avec un travailleur dans une zone de production partagée.

On appelle « cobot » ces types de robots. Le cobot permet, entre autres, de soulager l’opérateur du poids et des vibrations de l’outil. Il permet aussi de multiplier les efforts exercés par l’opérateur (voir : L’homme au travail et le robot, une relation à inventer, Hygiène et sécurité du travail, no 231, juin 2013). Bien qu’encore marginale, la présence de cobots aurait fait son entrée au Québec vers 2012-2013.

Aussi, les prévisions pour les années à venir laissent présager une forte croissance du marché et de la présence de systèmes robotisés sur le marché québécois. Les secteurs qui pourraient être affectés par l’arrivée des cobots sont le transport et la santé, selon une enquête portant sur l’automatisation du secteur manufacturier au Québec (voir : Le secteur manufacturier avancé, alliance CATA, avril 2017). Cependant, d’autres experts soulèvent que les normes élevées en salubrité et en hygiène pourraient retarder et même freiner leur présence dans le domaine de la santé.

Les cobots et la santé et sécurité du travail

Comment peut-on protéger les opérateurs contre une défaillance, une erreur de programmation ou toute réaction fortuite d’un cobot? En ayant retiré tout système de protection autour de l’opérateur, la question devient très pertinente. Pour le professionnel de la santé et sécurité du travail, l’enjeu tournerait donc autour de l’interface homme/machine et de l’ergonomie du système cobotique (voir : Jean-François Thibault, Groupe Safran Paris). D’autres experts croient plutôt que ce n’est pas tant le cobot lui-même qui serait dangereux, mais le risque relié à celui-ci. En fonctionnant assez lentement, le risque, ainsi réduit significativement, se situerait plus au niveau de celui qui manipulerait le robot.

C’est un dossier à suivre!

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