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Prévention et sécurité

Lésions musculo-squelettetiques : à l’écoute des signaux d’alarme
Publié le: 16/03/2017

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Si un travailleur ressent de la douleur, des engourdissements et des picotements, si ses mains sont engourdies ou s’il a l’impression d’avoir les doigts barrés, soyez à l’écoute de ses signaux d’alarme. Il est peut-être en train de développer une lésion musculo-squelettique. En analysant les cas rapportés et en reconnaissant les causes et les facteurs de risque, vous pouvez agir avant que la situation ne s’aggrave ou ne devienne irréversible.

Les lésions musculo-squelettiques sont des dommages aux articulations et aux tissus voisins qui affectent les bras et les épaules, mais aussi le dos et les jambes. Les plus fréquentes sont les tendinites (inflammation des tendons reliant les muscles aux os), les ténosynovites (inflammation des tendons et des gaines synoviales), les bursites (inflammation des bourses séreuses) et le syndrome du canal carpien (compression d’un nerf pouvant être associé à des sollicitations musculo-squelettiques).

Comment les lésions musculo-squelettiques se développent-elles?

Les lésions musculo-squelettiques peuvent se développer progressivement à la suite de la répétition d’un mouvement, de la surutilisation du système musculo-squelettique et d’un manque de repos empêchant la récupération. L’évolution de la lésion peut prendre des semaines, des mois, voire des années. Les symptômes vont de la fatigue ou de la douleur associée à une activité de travail à de l’inconfort, à des engourdissements graduels ou à une diminution de l’amplitude des mouvements. À long terme, l’atteinte aux articulations et aux tissus peut être permanente.

Deux choses pourraient ici vous être utiles en tant qu’employeur :

  1. des moyens de recueillir l’information vous permettant d’être au courant des plaintes émises par votre personnel;
  2. des habiletés à reconnaître les facteurs de risque présents dans votre entreprise.

Quels sont les facteurs de risque reliés aux lésions musculo-squelettiques?

La posture

L’exécution du travail amène le personnel à adopter toutes sortes de postures. Le travail peut se faire debout ou assis, exiger de fléchir le tronc vers l’avant ou vers le bas pour avoir accès aux outils, à élever les bras parfois plus haut que les épaules, sur le côté ou vers l’avant, pour déplacer des charges ou encore pour manipuler des outils. Ces différentes postures, répétées ou maintenues sur une période prolongée, peuvent entraîner des douleurs et de la fatigue musculaire aux bras, au dos, aux épaules et aux jambes. Et plus la posture est statique, c’est-à-dire plus un membre est immobilisé longtemps, plus le niveau de fatigue et le risque de blessure s’accroissent.

Plusieurs déterminants influencent la posture, dont la zone d’atteinte, la surface de travail, la forme du produit et l’éclairage. La zone d’atteinte est la distance, horizontale ou verticale, pour atteindre les objets ou les produits manipulés sans avoir à se pencher. Dans la mesure où une tâche oblige un employé à faire des flexions importantes du tronc, à saisir des charges à bout de bras ou à travailler les bras au-dessus des épaules, elle est susceptible d’entraîner des problèmes de posture.

La force appliquée

La force appliquée fait référence à l’effort que l’employé doit déployer pour accomplir son travail. Il peut l’appliquer de façon continuelle ou sporadique. La forme de l’objet à manipuler, son poids, sa taille, sa rigidité de même que la facilité à le saisir déterminent l’ampleur de la force que le travailleur devra utiliser. La nature de la force est également différente selon que la charge à déplacer doit être soulevée, tirée, poussée ou tournée.

La répétition

La répétition fait référence à l’utilisation répétée des mêmes tissus. Ainsi, le risque de blessure est plus élevé si les mêmes structures sont toujours sollicitées. La répétition est souvent influencée par la cadence de production, le rythme de travail, les standards à atteindre et l’invariabilité de la tâche. En examinant les cycles de travail, il est possible d’estimer la fréquence d’un mouvement ou d’une action et d’évaluer si le travailleur dispose suffisamment de périodes de repos pour favoriser la récupération.

Les pressions, les chocs et les vibrations

Les pressions, les chocs et les vibrations qu’un employé applique ou subit dans le cadre de son travail représentent aussi des facteurs de risque. La vibration produite par un outil à main électrique comme une sableuse ou une perceuse, utilisé fréquemment, pourrait être reliée à l’apparition du syndrome du canal carpien.

Quels sont les facteurs de risque personnels?

Certains facteurs personnels peuvent aussi contribuer au développement de lésions musculo-squelettiques. Mentionnons l’âge, le tabagisme, le sexe, la stature de l’individu de même que certaines maladies. Il est important d’en tenir compte, particulièrement en ce qui a trait aux périodes de repos favorisant la récupération.

 

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