Analyser et prendre en compte les risques font partie intégrante d’une bonne gestion de la SST. Toute situation mal anticipée peut invariablement compromettre sérieusement la sécurité des travailleurs. L’identification des dangers, l’analyse de risque et sa prise en charge sont indispensables avant l’implantation d’un nouveau procédé ou d’un nouveau projet.
Une des méthodes d’analyse des risques qui est particulièrement efficace et couramment utilisée est HAZOP (Hazard and Operability Study). Elle s’intègre dans une démarche d’amélioration de la sécurité des procédés pour une installation existante ou un projet. La méthode HAZOP a été développée dans les années 60 par l’Imperial Chemical Industries. Avant-gardiste, elle voulait améliorer les performances de ses procédés et la sécurité de ses installations. Son objectif visait à identifier l’ensemble des dangers et des risques pouvant menacer une entreprise afin de pouvoir éviter tout événement indésirable (accident, décès, catastrophe).
En 1974, une installation inadéquate libère dans l’atmosphère de Flixborough, en Grande-Bretagne, un nuage de 40 tonnes de cyclohexane qui explose et fait 28 morts, 89 blessés et endommage plus de 2 000 maisons du village. Si l’on compte peu de victimes, c’est principalement parce que la catastrophe s’est produite la fin de semaine alors que les équipes de travail étaient réduites et l’environnement peu densément peuplé. La commission d’enquête de l’époque a relevé plusieurs lacunes relativement à la maîtrise des risques par cette organisation. C’est cet événement qui popularisa la méthode HAZOP. Elle sera dorénavant utilisée par de nombreuses industries dites à risques (industrie alimentaire, chimique, pétrolière, pharmaceutique et biométhanisation, par exemple).
Le principe derrière la méthode HAZOP c’est de faire une analyse systémique des procédés industriels en ciblant sur les écarts par rapport aux conditions normales d’opération. En identifiant ainsi les dangers, on est en mesure de trouver les déviations potentielles d’un système. Ensuite, il faut analyser les causes possibles ainsi que les conséquences pouvant être engendrées par une défaillance, si elle se produisait réellement. En identifiant les causes, l’équipe est alors en mesure de proposer des recommandations pour améliorer le procédé en question.
En quoi la méthode HAZOP pourrait vous être utile? En ajoutant une plus-value à votre entreprise par :
MONTMAYEUL, René. L’accident de l’usine chimique de Flixborough, Collection : La mémoire vivante des catastrophes, Préventique, 2013, 64 p.
ROYER, Michel. « HAZOP : une méthode d’analyse des risques – Présentation et contexte », 10 avril 2009, relu et validé le 1er septembre 2016 [en ligne] (juin 2017)