Petits flocons blancs
Tourbillonnent dans le vent
Comme des papillons blancs
Qui font rire les enfants…1
… mais peut-être moins les grands! Ah non, pas déjà un sujet sur l’hiver! Par déni, vous avez probablement et volontairement effacé de votre mémoire que les 11 juillet et 1er septembre derniers, les villes de Baie-James, de Schefferville et de Fermont recevaient leur première chute neige. Eh oui, l’hiver sera bientôt à nos portes! Êtes-vous prêt?
Le saviez-vous? En 2015, selon l’Association des commissions des accidents du travail du Canada (ACATC), le Québec a enregistré 16 % de tous les accidents de travail sur la route survenus au Canada (voir tableau ci-contre). Pour un employeur, qui gère un parc de véhicules2, un accident de voiture peut se traduire par une hausse de ses cotisations auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Outre les coûts reliés à cette gestion des réclamations, il faudrait également envisager ceux reliés à la hausse des primes d’assurances (dommages matériels par exemple).
L’hiver au Québec, c’est bien connu, les conditions sont changeantes et peuvent varier entre la neige, le verglas et le grésille au cours d’une même journée. Des conditions difficiles pour les conducteurs. D’ailleurs, est-ce que vous vous souvenez du blizzard et de la tempête des 14 et 17 mars 2017, où plusieurs collisions et sorties de route avaient été rapportées? Environnement Canada avait recommandé de limiter tout déplacement non essentiel, car la visibilité était réduite, voire nulle, à plusieurs endroits. Cependant, ceci n’a pourtant pas empêché plus de 300 véhicules d’avoir été immobilisés sur l’autoroute 13 (Montréal), confinant certains conducteurs pendant plus de 13 heures dans leur voiture. Bien qu’exceptionnelle, cette situation souligne l’importance de prendre certaines précautions, même en ville.
En vertu de la LSST, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur (LSST, art. 51). Que l’on parle du technicien routier ou du représentant sur la route, l’employeur doit assurer, même sur la route, leur sécurité. Cette condition s’applique autant chez l’employé qui utilise une voiture de fonction que son propre véhicule pour le travail. Il serait donc avisé, en tant que gestionnaire, d’effectuer un rappel auprès de l’ensemble de ses employés utilisateurs concernant le déneigement de la voiture, par exemple, ainsi que sur les consignes de sécurité s’appliquant à l’entreprise.
En vertu du CSR, il est interdit à tout conducteur de laisser une matière quelconque se détacher du véhicule qu’il conduit (art. 498). C’est en vertu de cet article que les policiers peuvent émettre des contraventions aux contrevenants qui « oublient » de déneiger leur véhicule. D’ailleurs, pour le conducteur, l’infraction est passible d’une amende variant de 60 à 100 $ (art. 507). Est-ce que vos employés sont, par ailleurs, au courant de cette réalité?
Bien que la formation portant sur la conduite préventive hivernale ne soit pas obligatoire, elle permet de perfectionner la conduite en misant sur les techniques à maîtriser et de sensibiliser sur la prudence au volant.
Si vous êtes intéressé par une formation portant sur la conduite préventive hivernale, cette formation devrait comprendre minimalement les éléments suivants :
Une bonne préparation comprend l’inspection préhivernale du véhicule. On devrait vérifier l’état général et les points suivants :
Par ailleurs, concernant les pneus et selon l’article 440.1 du CSR, au cours de la période du 15 décembre au 15 mars, le propriétaire d’un véhicule de promenade immatriculé au Québec ne peut mettre en circulation ce véhicule, à moins qu’il ne soit muni de pneus conçus spécifiquement pour la conduite hivernale selon les normes prévues par règlement du gouvernement. Cette interdiction s’applique également à quiconque offre en location au Québec un véhicule de promenade qui n’est pas muni de ce type de pneu. Ceci dit, n’oubliez pas d’inspecter les pneus d’hiver, car ils ont généralement une durée de vie de 3 à 4 ans (selon les manufacturiers).
La trousse hivernale de dépannage du véhicule devrait minimalement contenir les articles jugés essentiels en cas de panne du véhicule.
Veuillez noter ici qu’il ne s’agit pas d’une obligation légale, mais bel et bien d’une recommandation. Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter les sites de la Société de l’assurance automobile du Québec et de CAA Québec.
En guise de conclusion, une bonne préparation pour la saison hivernale, c’est la condition gagnante pour éviter le pire. Qu’on se le dise, un accident reste un accident de trop!
1. Comptine de maternelle écrite par Annie et Jean-Marc Versini.
2. Le présent texte concerne les véhicules automobiles de 4 500 kg et moins. Il ne s’adresse pas aux véhicules d’urgence, aux autobus, aux minibus, aux véhicules lourds et aux dépanneuses.