Ces dernières années, on assiste à un intérêt croissant pour l’élaboration et l’utilisation des nanotechnologies dans différents domaines dont la chimie, l’électronique, les cosmétiques et le diagnostic/traitement médical. Or il est important d’identifier les milieux de travail qui manipulent de tels produits, afin de pouvoir les soutenir efficacement en matière de prise en charge de la prévention des lésions professionnelles.
Croissant à un rythme fulgurant, la recherche dans le domaine émergent des nanotechnologies permet la conception de produits aux caractéristiques nouvelles qui affecteront, à moyen terme, maints domaines de l’activité humaine. La majorité des nanoparticules1 sont utilisées sous forme de poudre et de particules. En réduisant la taille d’un matériau à l’échelle nanométrique, on peut, entre autres, en modifier les propriétés. Par exemple, le nickel devient aussi dur que l’acier, une substance auparavant soluble devient insoluble, certaines substances changent de couleur ou deviennent réactives.
Mondialement, on estime que plus de 1 800 produits étaient commercialement disponibles en janvier 2014, engendrant un chiffre d’affaires annuel de plus de 750 milliards de dollars. Le Québec, pour sa part, s’est doté d’une infrastructure de recherche universitaire pilotée par NanoQuébec, dont la mission est d’appuyer l’innovation en nanoparticules en vue d’accroître le développement économique durable. En matière de santé-sécurité, la fabrication et l’utilisation des nanoparticules peuvent représenter d’importants risques, dont un risque plus élevé d’explosion ou d’incendie.
En ce qui a trait aux dangers pour la santé, plusieurs effets toxiques ont été démontrés chez l’animal. Entre autres, on a décelé des effets toxiques sur plusieurs organes (cœur, poumons, reins, système reproducteur, etc.), de même que des réactions génotoxiques2 et cytotoxiques3.
Pour en savoir davantage sur les nanotechnologies, consultez le portrait des industries et des laboratoires de recherche universitaire et publique du Québec appelés à développer, à produire, à utiliser ou à commercialiser des nanoparticules de synthèse. Celui-ci a été publié par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).