Mot de la rédaction

« Une once de prévention vaut une livre de guérison »

Par Jasmin Pilon

Automne 2024 (vol. 40, no 2)

Le présent numéro de la revue Convergence SST aborde certains aspects entourant les mécanismes de prévention et de participation, que doivent mettre en place les organisations, en partenariat avec les travailleuses et les travailleurs. Les programmes de prévention – ou plan d’action, selon la taille de votre entreprise – ont pour but de maîtriser, voire d’éliminer les risques au moyen de mesures concrètes.


Il existe plusieurs catégories de risques (chimiques, biologiques, ergonomiques, psychosociaux, etc.). Tous peuvent être réduits efficacement si les cinq facteurs clés suivants sont intégrés à votre démarche :


  • Un engagement de la direction vis-à-vis de la santé-sécurité.
  • Un accès généralisé aux règles et procédures de sécurité.
  • Des processus de communication définis comprenant des mécanismes de rétroaction.
  • Des formations en SST efficaces.
  • L’acquisition de savoirs permettant le respect d’une culture de santé-sécurité.


La sécurité au travail commence avec chacun de nous. Oui, il s’agit d’un lieu commun… usé à la corde, diront certains. Tellement usé qu’on pourrait presque voir à travers une lésion professionnelle à venir! Malgré tout, nous devons continuer de rebattre les oreilles des gestionnaires et des travailleurs, car l’erreur humaine compte pour beaucoup dans la survenance d’accidents du travail : jusqu’à 80 % dans les secteurs industriels.


C’est pourquoi, lors de vos démarches de SST, ayez toujours en tête cet autre mantra prononcé par Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis : « Une once de prévention vaut une livre de guérison. »



L’article initial de notre édition automnale est signé par Alain Tremblay. L’intitulé ne pourrait être plus explicite : L’ABC de votre programme de prévention en entreprise. Entre autres, les éléments obligatoires à tout programme de prévention sont synthétisés, l’approche par multiétablissements est précisée, et une liste d’éléments à clarifier en amont est proposée.


Les comités de santé et de sécurité représentent une composante importante des succès des programmes de prévention. Pour prévenir les désaffections et consolider l’engagement, Lorena Fernández recense les questions incontournables ayant trait à la structure, au fonctionnement et à l’éthique requise à son bon fonctionnement, en plus d’indiquer les signes caractéristiques de dysfonctionnements.


Deux documents de la CNESST font ensuite l’objet d’un article, soit la Planification pluriannuelle des activités de prévention en matière de normes du travail 2024-2027, et la Planification pluriannuelle en prévention-inspection 2024-2027. Cette dernière donne notamment du grain à moudre aux entreprises, qui pourront s’inspirer des initiatives et lignes directrices de la CNESST afin d’établir leurs propres priorités pour les années à venir.


Au cours des derniers mois, une multitude de changements ont été apportés aux lois et aux règlements en SST. Notre collaborateur Denis Dubreuil examine ainsi les modifications survenues récemment (bruit, espaces clos, harcèlement et violence, etc.) et celles qui prendront effet très prochainement (éclairage, premiers secours, etc.).


Denis Dubreuil, spécialiste de la SST en contexte fédéral, récidive dans cette édition avec un billet sur l’introduction du droit à la déconnexion. Il s’agit du premier de deux articles sur l’encadrement de l’hyperconnectivité, un risque psychosocial de plus en plus prégnant. Dans le second, je résume ses conséquences délétères sur la santé, les actions de prévention, de même que les lois et applications courantes dans différents pays.


Enfin, un article séparé de Me Isabelle Rego expose les causes personnelles pouvant être considérées lors d’une lésion professionnelle, à travers un cas porté au Tribunal administratif du travail.


Bonne lecture!

Jasmin PilonConseiller en communication

Jasmin Pilon s’intéresse particulièrement à la gestion stratégique de la communication et aux nouvelles technologies de la SST (EPI intelligents, robotique collaborative, cybersécurité, etc.), ainsi qu’aux enjeux qui les accompagnent. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences de la communication et d’un baccalauréat en administration des affaires.